Envoyée spéciale de l'UNESCO pour Haïti
Michaëlle Jean
Envoyée spéciale de l'UNESCO pour Haïti
(2010-2014)
De 2010 à 2014, à l’invitation de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, la très honorable Michaëlle Jean a apporté son concours à la refondation d’Haïti, son pays d’origine durement éprouvé par le séisme de janvier 2010, à titre d'Envoyée spéciale de l’UNESCO pour Haïti. Pendant quatre ans, Madame Michaëlle Jean travaillera en lien avec le gouvernement haïtien et la société civile afin que la reconstruction réponde aux espoirs et aux besoins du pays.
Dans la foulée du tremblement de terre meurtrier du 12 janvier 2010 en Haïti, Mme Irina Bokova, directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, avait invité Michaëlle Jean, dont le mandat de gouverneure générale et de commandante en chef du Canada touchait son terme, à soutenir les efforts de l’UNESCO en Haïti.
Madame Bokova a fait appel à Mme Jean en raison de ses qualités reconnues de dirigeante, de son dynamisme, de sa grande expérience de la coopération internationale et de sa connaissance intime du terrain et du peuple haïtien. Dans les jours et les semaines qui ont suivi le séisme, Mme Jean a déployé toute son énergie pour apporter une aide d’urgence au pays dévasté en faisant appel à ses nombreux réseaux pour canaliser les élans de solidarité vers les besoins des sinistrés. Dans sa tâche, l’Envoyée spéciale de l’UNESCO pour Haïti travaille de concert avec le personnel de l’Organisation au siège social à Paris ainsi qu'au bureau de Port-au-Prince, pour soutenir la mise en œuvre de ses programmes qui s’inscrivent dans la reconstruction à long terme du pays. Elle parcourt le monde pour sensibiliser les gouvernements, le secteur privé et les citoyens aux défis d'Haïti, afin de mobiliser les fonds et les efforts nécessaires.
Mme Jean a entretenu des liens étroits et respectueux avec l’État haïtien, guidée par son Plan d’action pour le relèvement et le développement, et ses interventions prioritaires pour une refondation territoriale, économique, sociale et institutionnelle. Elle a toujours maintenu un intérêt particulier pour toutes les questions touchant l’éducation, la culture et les moyens de lutter contre la vulnérabilité.
À titre d'Envoyée spéciale, elle a mis en relation une multitude d’experts et de partenaires, toujours dans l’objectif de maximiser le développement humain et social du pays, de renforcer ses capacités et de promouvoir la revitalisation, l’affirmation d’Haïti, pour réduire la dépendance du pays à l’aide internationale. De 2010 à 2014, Mme Jean n’a ménagé aucun effort pour rejoindre et mettre en mouvement les principaux secteurs de la société haïtienne afin de réaliser les chantiers prioritaires qu’ils ont eux-mêmes identifiés. Elle est allée chercher les expertises et les appuis internationaux nécessaires et les engage à travailler main dans la main avec les partenaires haïtiens. En cela, l’appartenance d’Haïti à la Francophonie a été un atout qui lui a permis de tisser un maillage novateur et productif pour la réalisation de projets bien arrimés au bagage culturel, économique et scientifique du pays : sa langue, ses pratiques, ses ressources, ses institutions, ses sensibilités.
Au quotidien, Michaëlle Jean s’est appliquée à prodiguer conseils et à accompagner, jouant fréquemment un rôle-clé de facilitation, de médiation et de gestion de crise. En quatre ans, elle a mené de nombreuses missions sur le terrain, auprès des populations, des autorités du pays et de ses institutions, auprès des organisations multilatérales et internationales, d’organismes humanitaires et de la société civile, auprès des États et de nombreux réseaux, qu’ils soient privés ou publics, officiels ou informels.